Les bienfaits de l'extrait de caroube pour la peau.

La caroube est le fruit du caroubier, un arbre vivace de la famille des légumineuses mesurant en moyenne 5 à 10 m de haut. Le caroubier apprécie les climats chaux et secs ; depuis l'Antiquité, il est principalement cultivé sur les côtes méditerranéennes, à savoir au Maroc, en Espagne, en Italie, etc... Les gousses de caroube sont exploitées sous forme de poudre, de gomme et d’extrait aqueux, en fonction de l’utilisation recherchée. La poudre de caroube peut  substituer la poudre de cacao dans les préparations culinaires, tandis que la gomme de caroube est utilisée comme épaississant en cosmétique ainsi que dans l'industrie alimentaire. De son côté, l’extrait de caroube et plus précisément l'inositol est exploité dans les soins de la peau, où il agit comme actif intensifiant de bronzage et antioxydant.

La gomme de caroube, d'appellation I.N.C.I. "Ceratonia Siliqua Gum", est un agent épaississant ou gélifiant naturel qui permet d’augmenter la stabilité des émulsions. Outre cette qualité fonctionnelle, elle a aussi un effet protecteur des membranes vis-à-vis de la lipoperoxydation, soit l'oxydation des lipides insaturés par des espèces radicalaires de l'oxygène, appelés également radicaux libres. Pour rappel, ces derniers sont générés en excès par diverses agressions extérieures comme la pollution et les rayons UV du soleil et accélèrent le vieillissement cutané.

A partir du fruit du caroubier, on peut extraire l’inositol, d'appellation similaire selon le système I.N.C.I. 

Tout d'abord, l'inositol protège la peau du photovieillissement. Il agit en activant la synthèse du collagène I au niveau des fibroblastes. Pour rappel, le collagène est une protéine fibreuse présente dans le derme qui assure souplesse et fermeté à la peau. Néanmoins, au fil des années, sa production par l'organisme tend à diminuer ce qui entraîne le relâchement cutané et l'apparition des rides. De plus, les rayons UV du soleil accélèrent sa dégradation. L'inositol renforce le stock de collagène et compense ainsi une partie de sa dégradation durant une exposition au soleil.

Par ailleurs, l'inositol est un ingrédient actif végétal reconnu pour intensifier et prolonger le bronzage de la peau grâce à un mécanisme innovant basé sur l’activation des seconds messagers impliqués dans la synthèse de mélanine. Sur le plan biologique, il régule la voie Diacylglycérol/Protéine kinase C (DAG/PKC). Le diacylglycérol (DAG) est un second messager, transducteur de signal, synthétisé à partir des phosphoinositols membranaires. Il active la protéine kinase C (PKC) dans un certain nombre de tissus. La PKC correspond en fait à une famille d’enzymes présentes dans les mélanocytes humains. Le système PKC active la tyrosinase, l’enzyme clé dans la synthèse de la mélanine, en phosphorilant son domaine cytoplasmique, en particulier sur les résidus sérine. Des études ont ainsi démontré que l'inositol était capable d'augmenter la quantité de DAG. À partir de là, la mélanogenèse s’active et une cascade d’événements, tels que l’activation de PKC et la phosphorilation de la tyrosinase, conduit à une augmentation de la quantité de mélanine. Ainsi, l'inositol stimule et prolonge le bronzage.

En raison de ses vertus sur le bronzage et de sa faculté à limiter le photovieillissement, l'inositol est présent dans notre sérum autobronzant. Celui-ci rehausse le teint dès 12 heures après la première application pour un effet progressif. Attention! Le sérum autobronzant ne protège en aucun can des rayons UV du soleil et ne peut se substituer à une crème solaire. Veillez à vous protéger des UV avec une crème solaire large spectre avant de vous exposer.

• GILCHREST B. A. & al. Human melanogenesis is stimulated by diacylglycerol. Journal of Investigative Dermatology (1989).

• FRIEDMANN P. S. & al. Ultraviolet radiation-induced melanogenesis in human melanocytes. Effects of modulating protein kinase C. Journal of Cell Science (1994).

• COGRAM P. & al. D-chiro-inositol is more effective than myo-inositol in preventing folate-resistant mouse neural tube defects. Human Reproduction (2002).