Le lifting mammaire ou mastopexie est une opération visant à remodeler les seins afin de leur donner un aspect plus ferme. Mais existe-t-il des alternatives à cette opération chirurgicale ? Découvrez l'essentiel.
Le lifting mammaire ou mastopexie est une opération visant à remodeler les seins afin de leur donner un aspect plus ferme. Mais existe-t-il des alternatives à cette opération chirurgicale ? Découvrez l'essentiel.
La ptose mammaire correspond à l'affaissement de la poitrine. Ce phénomène est une conséquence naturelle du vieillissement. Il se traduit par une descente de la glande mammaire et un relâchement de la peau, entraînant un positionnement plus bas du mamelon par rapport au sillon sous-mammaire, ainsi qu’une perte de fermeté et de galbe du sein.
Le lifting mammaire, ou mastopexie, a pour objectif principal de raffermir et de remonter les seins tombants ou affaissés. Ces derniers peuvent se retrouver dans cet état après la grossesse, l’allaitement ou encore à cause de variations saccadées du poids. La mastopexie est réalisée par un chirurgien plasticien. Il ne s’agit en aucun cas d’une opération visant à améliorer la santé d’une personne. En effet, le lifting mammaire est une opération à visée esthétique, mais qui permet surtout d’améliorer le bien-être et le confort de la patiente.
Bien que le lifting soit une chirurgie esthétique généralement sûre, il comporte des risques médicaux mineurs (ecchymoses, gonflements) ou majeurs (infection, nécrose, complications anesthésiques), ainsi que la possibilité de résultats insatisfaisants. C’est pourquoi certaines personnes cherchent d'autres alternatives moins invasives. Il en existe plusieurs pour améliorer le relâchement cutané comme les fils tenseurs, la radiofréquence ou bien encore les injections d'acide hyaluronique.
La première alternative moins invasive au lifting mammaire est le lifting aux fils tenseur. Cette méthode impliquent des fils tenseurs qui agissent comme des inducteur de néocollagénèse : ils stimulent progressivement la production de collagène. Ce sont des fils très fins avec des petits crans qui leur permettent d’accrocher et de maintenir les tissus de manière plus efficace. Ces fils sont insérés grâce à de fines aiguilles ou canules sous la peau. Bien que le principe général reste le même, il existe différents types de fils tenseurs. Les fils crantés sont des fils tenseurs dotés de petites aspérités qui s'accrochent aux tissus sous-cutanés. Une fois insérés, ils exercent une traction immédiate, permettant de renforcer la structure de la peau en douceur. Ils sont particulièrement adaptés aux relâchements légers à modérés. Les fils à cônes sont des fils tenseurs munis de petits cônes qui s’ancrent dans les tissus pour exercer une traction plus intense que les fils crantés. Ils répartissent la tension de façon uniforme et sont mieux adaptés aux relâchements cutanés marqués ou aux effets liftings plus prononcés.
Toutefois certains effets secondaires peuvent apparaître tels que des ecchymoses, un œdème localisé, une gêne temporaire au niveau des zones traitées et, plus rarement, une asymétrie ou une visibilité transitoire des fils sous la peau.
Ensuite la radiofréquence est une alternative qui ne nécessite pas de lifting. En effet la radiofréquence consiste à utiliser des ondes électromagnétiques pour chauffer en profondeur les tissus cutanés ou sous-cutanés. L'objectif est de stimuler la production de collagène et d'élastine. Les ondes pénètrent dans le derme sans endommager l'épiderme. La chaleur induit une contraction instantanée des fibres de collagène, ce qui entraîne un effet tenseur visible dès la première séance. Elle active également les fibroblastes, favorisant la production de collagène et d’élastine, pour une peau progressivement plus ferme. Il existe une technique mini-invasive associant 2 énergies, la radiofréquence et le gaz hélium sous forme ionisé (plasma, quatrième état de la matière). Pour cela un courant de radiofréquence est délivré à travers une sonde fine insérée sous la peau. Ce courant ionise un flux d'hélium un gaz inerte pour créer du plasma froid. Ce plasma combiné à la chaleur contrôlée de la radiofréquence permet précisément de chauffer les tissus sous cutanés sans brûler l'épiderme et permet de contracter instantanément les tissus, de façon à stimuler les fibroblastes qui synthétisent le collagène et l'élastine.
Une étude menée sur 15 patientes a évalué l’amélioration de la laxité mammaire 180 jours après un traitement par radiofréquence au plasma d’hélium, réalisé sous sédation avec une infiltration tumescente et trois incisions par sein. Le traitement s’est fait dans les plans intradermique et sous-dermique, sans toucher la glande mammaire, avec jusqu’à 6 passages effectués. L’amélioration a été évaluée en aveugle par trois évaluateurs indépendants grâce à des photos avant/après, avec un taux de réussite de 73 % à 180 jours et 67 % à 90 jours. Les critères secondaires comprenaient la réduction de la ptose mammaire, des mesures morphométriques, des scores d’amélioration esthétique (I-GAIS et P-GAIS), ainsi qu’une évaluation subjective via l’échelle Breast-Q et un questionnaire de satisfaction. Tous les patients ont rapporté une amélioration à chaque point de suivi. À 180 jours, 66,7 % se sont jugées "très améliorées" et 33,3 % "nettement améliorées", résultats confirmés par les investigateurs. L’amélioration perçue a progressé avec le temps.
Cependant, le nombre limité de patientes incluses ne permet pas de confirmer de manière significative l’efficacité de cette technique pour améliorer la laxité mammaire. Pour valider ces résultats, il est nécessaire de reproduire l’étude sur un échantillon plus large et de vérifier la répétabilité de l’expérience.
Les effets secondaires les plus fréquents de la radiofréquence sont des rougeurs, une sensation de chaleur, un léger gonflement ou une sensibilité cutanée transitoire après la séance, généralement résolutifs en 24 à 72 heures.
La méthode d’injection de gel d’acide hyaluronique pour améliorer la laxité mammaire consiste à injecter le gel directement dans la peau et les tissus sous-cutanés du sein afin de stimuler le volume, la fermeté et la tonicité de la peau. L’objectif est d’améliorer l’élasticité cutanée et de réduire l’aspect relâché du sein sans recourir à une chirurgie invasive, en apportant un léger effet de remodelage ou d’augmentation du volume. Le gel agit comme un produit de comblement en retenant l’eau et en hydratant les tissus, tout en stimulant la production de collagène autour des points d’injection, ce qui améliore la qualité et la structure de la peau sur le moyen terme.
La procédure utilise des micro-aiguilles ou des canules fines pour injecter le gel dans le derme profond ou le tissu sous-cutané, sans toucher la glande mammaire, avec une adaptation de la quantité et des zones d’injection selon le degré de laxité et les objectifs esthétiques. Cette technique présente l’avantage d’être peu invasive, sans cicatrices, avec des résultats visibles rapidement et une amélioration progressive. Toutefois, ses effets sont temporaires, généralement de 6 à 12 mois selon la formulation utilisée, et cette méthode ne remplace pas un lifting chirurgical en cas de ptose mammaire importante. Les risques sont minimes mais peuvent inclure des ecchymoses, une légère inflammation ou laformation de nodules. Cette méthode est donc une option non chirurgicale intéressante pour améliorer la tonicité et l’apparence des seins en cas de laxité légère à modérée.
Une étude menée sur 194 patientes a montré que des injections d'un gel à base d'acide hyaluronique permet une amélioration satisfaisante de la forme mammaire avec un bon niveau de satisfaction. Des effets indésirables ont été rapportés chez 21 % des patientes, majoritairement mineurs et transitoires. L’efficacité perçue restait élevée jusqu’à 12 mois. Toutefois, un suivi à long terme est nécessaire, notamment pour évaluer les éventuels liens avec le cancer du sein.
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